Histoire du vitrail

Dans l’ancienne Egypte et en Orient, on connaissait déjà le verre blanc et les Romains l’utilisaient pour fermer les ouvertures de leurs habitations.

Les plus anciens vitraux actuellement visibles dates de 1100 et se trouvent dans la cathédrale d’Augsbourg en Allemagne Fédéral.

présentation d'un des plus ancien vitrail connu représentant le Christ. Il se trouve dans la cathédrale d’Augsbourg en Allemagne Fédéral. Il date de 1100

XIIIème siècle

Avec l’architecture gothique les fenêtres s’agrandissent, la palette du peintre verrier s’étoffe de couleurs plus soutenues. Les vitraux racontent une histoire. Les fenêtres basses évoquent des épisodes de la vie du Christ, des saints, tandis que les fenêtres hautes présentent de grands personnages (vierges, apôtres). Les premières « grandes rosaces » apparaissent sur les façades des cathédrales.

grande rosace d'église

XVème siècle

Le style évolue. Les règles de la perspective se perfectionnent. L’utilisation du « Damassé » du sertissage en « chef d’œuvre » et de la gravure se généralisent.

Le damassé est un motif régulier et répétitif d’inspiration orientale, quand au sertissage en « chef d’œuvre » c’est l’incrustation d’un verre (souvent rond), tenu par un plomb à l’intérieur d’un autre verre plus grand et de couleur différente.

La Renaissance

Les scènes deviennent plus réalistes, les visages plus expressifs, les formes plus précises et les couleurs plus nuancées. Le peintre verrier joue avec la lumière. Quelques un signeront même leurs œuvres et resteront immortels. Arnoult de Nimègue, Engrand, Romain  Buron, Dominique Florentin, Jean Soudain, Mathieu Bleville, Arnaud de Moles (Cathédrale d’Auch), Valentin Bousch(vitraux Lorrains et Alsaciens).

La découverte des émaux améliorera encore la palette des couleurs du peintre verrier mais assombrira l’œuvre contrairement au verre teinté dans la masse.

Commence alors le déclin du vitrail.

vitrail de la renaissance représentant un ange

XVIIème siècle

Le besoin de clarté va de paire avec l’Art classique. L’emploi excessif des émaux ayant enlevé aux vitraux leur transparence, le goût va aux vitres blanches ornées seulement d’une bordure colorée à l’émail ou au jaune d’argent.

Peu de vitraux feront exception à cette règle. Au XIIIème siècle le vitrail de couleur est totalement banni.

vitrail du 17 ième siècle transparent avec un liseré bleu sur le pourtour

XIXème siècle

Le « vitrail décoratif » refait surface sous une forme industrielle. Il est standardisé et se vend désormais sur catalogue. Il faudra attendre le début du XXème siècle et le mouvement « Art nouveau » pour que le vitrail redevienne un Art vivant.

vitrail art nouveau